Rêve industriel déchu, l’exploitation de la mine a laissé des traces visibles dans le paysage Cap-corsin: une atmosphère polluée, une montagne éventrée, dévégétalisée. Surnommé « l’enfer blanc », les anciens travailleurs qui se sont exposés jusqu’à sa fermeture en portent aussi les stigmates.
Repenser la relation du site avec son territoire à travers le développement d’un lieu artistique et culturel en relation avec la nature.
L’intervention se traduit par une occupation partielle de ce territoire sur trois niveaux: l’usine, la forge et les deux puits. Elle tire parti des forces du lieu par une démarche articulée autour d’interventions minimum, respectueuses du site et son histoire.
Le site de Canari s’ouvre à la visite dans des conditions particulières et restrictives. Les visiteurs doivent s’équiper en conséquence et sont invités à emprunter une passerelle contraignant leur parcours.
Des sculptures et installations, sélectionnées pour leur sensibilité relationnelle avec le site, sont présentes sur l’ensemble du site.
La résidence doit être vu comme un abri, une zone hermétique permettant aux artistes de rester un temps sur le site en sécurité. Juchée sur le toit de l’ancienne forge, elle offre un point de vu particulier sur le site, propice à la réflexion et à l’inspiration.
Aux abords des puits, une installation plus pérenne, un mât, retenu par trois rochers, au bout duquel flotte un drapeau symbolise le fait que ce territoire a été investi.