Estelle Parpet

© Thomas Ruff, photographie, 1989

Des halos lumineux de plus en plus blanc émanent des villes, tel un brouillard de lumière artificielle dégradant l’obscurité et entraînant la disparition du ciel étoilé.

© Samuel Challéat, Diffusion dans l’atmosphère de l’éclairage artificiel généré par la ville de Lourdes, 2016

© Christophe Suarez , Brouillard et pollution lumineuse sur Genève, Suisse

Si l’image de la Terre vue de nuit est séduisante, elle est aussi très révélatrice des quantités de lumière perdues dans le ciel. Il devient important de songer à repenser nos espaces de vie en fonction de l’obscurité.

© Nasa Earth Observatory

© Thomas Pesquet, Vue sur Paris et Londres, 2017

Accepter d’éteindre la lumière et s’en remettre à la nuit noire, c’est se laisser aller à l’émerveillement que peut procurer la vision d’un ciel nocturne, et accepter de voir les choses différemment.

© Guillaume Cannat

Dans notre culture, le noir, l’absence de lumière, est souvent assimilé à une valeur négative, à la peur. Mais mes recherches m’ont permis de réaliser que le noir aussi fabrique de la lumière à sa façon. Comme c’est le cas dans les toiles de Soulages où le pigment noir devient révélateur de lumière.

1. Pierre Soulages, Polyptyque J, huile sur toile, 324x362cm, 1987

2. Pierre Soulages, peinture 222x314cm, 2008

3. Pierre Soulages,Polyptyque, huile sur toile, 290x654cm, 1992

Construire avec la lumière, c’est aussi choisir les coins d’ombres et d’obscurité. Nous avons autant besoin d’espaces sombres que lumineux, tout comme l’ombre et la lumière fonctionnent ensemble.

© Stéphane Barbery

J’aime cette idée de se réconcilier avec l’obscurité, valoriser la lumière par le noir, et accueillir le clair-obscur dans nos intérieurs pour redessiner l’espace à l’aide de contrastes entre le noir et la lumière.